Métiers « verts » – Conférence de presse
L’ INSEE a effectué deux études : la première sur le Développement Durable en région Nord Pas de Calais la seconde sur l’emploi vert en région : un essor lié aux recyclages et nouvelles normes. (Dans la rubrique dossier vous trouverez sous peu une synthèse de cette étude)
Ces études étaient présentées à la presse ce mardi. La Voix du Nord et La Croix devraient s’en faire l’écho.
J’ai souligné plusieurs points :
– la nécessité d’avoir une veille économique prospective sur les métiers verts et verdissants, en s’appuyant sur les pôles de compétitivité, les pôles d’excellences, les différentes branches professionnelles…
-Les métiers verts, les nouveaux métiers et filières à développer, doivent trouver leur place dans une politique régionale pour le développement des filières innovantes,
– avec un encouragement de la recherche, notamment de l’investissement prive dans la recherche, trop peu importante pour l’instant,
– des mesures pour accompagner l’adaptation du tissu économique régional dés lors que des secteurs innovants peuvent être identifiés et aidés dans leur développement (par exemple par une aide à la création d’entreprise dans les secteurs innovants)
Cette politique se traduisant en termes de développement de nouvelles compétences pour les métiers verts et verdissants il faut également souligner
– l’importance de la formation de formateurs
– Pour les métiers « verdissants » il s’agit en fait d’un ajout d’une « brique de compétences » supplémentaire par rapport au métier initial :
– d’où le lien avec la VAE (validation des acquis de l’expérience) lorsque les salariés souhaiteront une reconnaissance de cette évolution de compétences.
– D’où également la nécessité d’un accompagnement GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) au sein des entreprises.
Le Comité de coordination du Contrat de Plan régional de développement des formations professionnelles a un rôle essentiel notamment pour le « juste à temps » des formations par rapport au développement des filières et des métiers. Lorsque je parle de « juste à temps » il s’agit de pouvoir préparer les salariés par une formation adaptée au moment ou les besoins de main d’œuvre se font sentir. Formation pour les demandeurs d’emploi, pour les jeunes en formation initiale, formation des salariés au sein des entreprises.
J’ai souligné également l’attention particulière qu’il convient d’avoir sur l’information et l’orientation. En effet, l’étude menée par l’OREF le C2RP et le CDEE montre qu’en 2010 la part des demandeurs d’emploi dans un métier vert ne correspondait pas aux offres d’emploi. Ainsi les demandeurs d’emploi se dirigeaient plutôt vers le secteur de la biodiversité alors que c’était dans le secteur du traitement et de la valorisation des déchets que se trouvaient davantage d’emplois.
A noter que la typologie des catégories socio professionnelles est actuellement différente dans ces secteurs, le secteur des déchets correspond davantage à des emplois d’ouvriers et peu de cadres. Pour autant c’est un secteur, sur le volet revalorisation, qui devrait évoluer, notamment grâce à la recherche sur ce secteur, et permettre de développer également des emplois de cadres dans les années à venir. L’expérience du Relai est significative en ce domaine : qui aurait pensé il y a encore quelques années que les vieux tissus permettraient d’élaborer un matériau d’isolation efficace et non polluant ?
En complément de cette étude INSEE, notons qu’une expérimentation a été menée en région sur trois filières : recyclage et valorisation des déchets, énergie renouvelables et performance énergétique et environnementale des bâtiments. Des études mériteraient d’être étendues à d’autres secteurs : numérique, transport durable, commerce, agriculture et agroalimentaire….