Ecomobilité

Le réchauffement climatique nous amène irrémédiablement à repenser le modèle ancien des transports. Aujourd’hui on parle de mobilité, d’éco mobilité, d’inter-modalité, d’autopartage, de pédibus ….. Revenons sur ces notions.

 

La transition est d’autant plus nécessaire pour la métropole asphyxiée, enserrée par les poids lourds. 40 kms de bouchons chaque matin pour entrer dans la métropole lilloise cela représente 4 milliards par an perdus (selon les estimations du MEDEF).

 

Mais comment faire cette évolution lorsque la France manque de moyens financiers ? Comment ne pas se tromper dans nos anticipations pour relever les défis du développement durable alors que l’avenir est, par essence, imprédictible ?

 

Première constatation : pour un grand nombre, les français se disent prêts au changement et rendent donc possible des évolutions structurelles.

 

Il s’agit tout d’abord de repérer les ruptures conceptuelles en germe, les concepts porteurs d’avenir comme par exemple le V’Lille, l’auto partage. Ruptures conceptuelles qui remettent en cause le choix Voiture/transports collectifs.

 

La mobilité est une idée neuve qui représente :

–          un droit social pour tous, et chacun la sienne,

–          un mode de vie basé sur des usages qui évoluent, des nouveaux services, des acteurs qui évoluent dans leurs métiers.

Si l’on imagine le télétravail comme évolution possible, la mobilité n’est plus la même. De même il y a dissociation entre propriété d’un outil de transport (la voiture par exemple) et son usage (l’éco partage). Si l’on imagine des horaires de travail évolutifs on désengorge la plage 7-9 H du matin et 17-19 H le soir.

 

La ville mobile/personne mobile/ville mobile résume l’évolution de demain.

 

L’ancien modèle part du principe que le transport est du temps perdu et donc apportera comme seule solution  la vitesse.

Une nouvelle approche est de rendre utile le temps pendant le transport : travail dans le train…. A chacun donc de fabriquer sa propre mobilité.

La smart mobilité est également une évolution de notre modèle : l’information devient un moyen de transport : exemple quel bus, à quel endroit, par rapport à mon parcours, quelle possibilité de co voiturage à cette heure ci,  là où je suis….

A l’avenir la ville mobile sera une ville conçue comme outil de mobilité, avec des stations de mobilité durable. Les places, les espaces verts en font partie en tant qu’endroits de rencontres possibles.

 

Quand on parle mobilité parlons aussi de santé : bouger, marcher ½ heure par jour accroit la longévité. Ainsi pour être en bonne santé il faut sortir de chez soi.

Prenons l’exemple du pédibus : un parent sur un parcours fixe qui s’arrête à des horaires fixes et qui emmène des enfants à l’école organise la mobilité.

On peut aussi imaginer la marche du futur avec de nouveaux outils de transport individuel, de nouveaux systèmes.

Il faut ¼ d’H à pied et en ville pour parcourir 1 km et l’on sait que ¼ des trajets en voiture font moins de 1 km.

 

Demain nous irons vers la diversité des modalités modales : bus piétons, v’Lille…..

Plus la ville aura différents modes de transport plus elle sera mobile.

 

Et si les Français n’avaient plus seulement la voiture en tête ?

 

Une rame de tramway transporte à peu prés l’équivalent en passagers de 170 voitures. Un passager du métro consomme environ 10 fois moins d’énergie qu’en utilisant sa voiture.

Mais certains pensent que le bus coûte cher. Cependant, si chacun connait le prix d’un ticket de bus il n’est pas évident de se rendre compte du budget voiture.

 

L’ADEME a établi un comparateur de déplacements : www.ademe.fr/eco-déplacements

 

Concernant le co-voiturage il faut distinguer longue et courte distance. Le co voiturage sur de longues distances se développe plus vite car il est plus facile à mettre en œuvre.

Pour développer le co voiturage sur de courtes distances il faut à la fois un changement de comportement fort et une logique d’intermodalité.

Accompagner le changement se fait grâce aux technologies : la géo localisation dynamique par smartphone, aux aménagements : aires de co voiturage, voie réservée sur l’autoroute… Le cadre légal n’existe pas pour l’instant ni pour les entreprises ni pour les particuliers et devient nécessaire.

L’exemple de l’auto partage, Lilas sur Lille, permet de renoncer à la 2e voiture et apporte un service en articulation avec les modes de transports collectifs.

Transpole met en place un site de co voiturage qui permettra d’atteindre une dimension suffisante au niveau de la métropole lilloise afin d’être efficace en touchant un nombre de personnes suffisant et en permettant ainsi d’offrir un service efficace.

 

Autre possibilité à développer : le télé travail, travail à distance.

Le télé travail nécessite que l’entreprise porte ce projet dans une démarche construite avec les salariés.

Bénéfice pour l’entreprise qui, si elle est située dans une zone éloignée peut avoir des difficultés à recruter, bénéfice pour les salariés : le temps économisé sur les trajets peut alors être réinvesti dans la vie personnelle, moins de stress, moins de fatigue.

Une étude note que dans le cas de télétravail ce sont les déplacements à vélo et à pied qui se sont développés davantage, la voiture n’étant plus utilisée que pour les déplacements professionnels dans la journée.

Le télé travail peut se faire sous une forme mixte entre présentiel et travail à distance. Dans ce cas on peut envisager le partage de bureaux, source d’économies.

 

 

Ainsi le colloque éco mobilité organisé par le Conseil régional a permis de balayer quelques évolutions possibles et en cours de développement.

La question de la mobilité est au cœur de nos activités, de la transformation de notre modèle. Elle est en train de s’inventer avec et pour les citoyens.

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