Rythmes scolaires

Monsieur Darcos n’avait pas hésité lorsqu’il était ministre de l’éducation, à imposer la décision de concentrer sur 4 jours l’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaire.

Depuis que Monsieur Peillon a proposé de revenir sur cette mesure, le débat fait rage. D’aucuns ne veulent pas entendre parler de revenir à 4,5 jours et demandent l’abrogation pure et simple du décret

 D’autres qui n’avaient pas hésité à soutenir le passage à 4 jours et à démanteler le service public de l’éducation, jouent sur les inquiétudes des acteurs de la communauté éducative. Pensent ils déjà aux élections municipales en sacrifiant l’intérêt des enfants à de bas calculs électoraliste ?

 D’autres enfin s’interrogent en toute bonne foi sur les conditions dans lesquelles une telle réforme pourrait être mise en place.

 L’école doit jouer un rôle de réduction des inégalités de départ et non pas de reproduction des strates de la société ; Pour ce faire nous avons besoin d’un vrai projet de « refondation de l’école » du système scolaire, de la maternelle à l’enseignement supérieur, qui tienne davantage en compte les inégalités actuelles pour les gommer, et donne autant de chance au jeune de milieu défavorisé.

 La réforme des rythmes scolaires n’est qu’un élément d’un projet qui devrait être global. Il est inadmissible de penser la durée d’enseignement en fonction de considérations touristiques ou autre. L’enfant doit être au cœur de ce projet en prenant en compte sa capacité d’attention, sa santé.

Il est tout aussi indispensable de se donner de vrais moyens pour mettre en œuvre cette réforme avec une concertation élargie.

 La réduction des journées d’enseignement demande un investissement municipal. La réforme doit profiter aux enfants mais également à l’ensemble des acteurs éducatifs.

La concertation devrait être l’occasion de mener un certain nombre de réflexions :

–          Sur l’articulation entre temps d’apprentissage et temps de détente.

–          Sur  le temps de déjeuner qui doit être suffisant et adapté au nombre d’élèves  qui déjeunent au restaurant scolaire. Le déroulement de carrière des personnels de cantine et leur professionnalisation.

–          Sur la qualité des activités périscolaires, tant en matière de choix diversifiés que de compétences des animateurs. Le péri scolaire ne doit pas être une garderie. Le taux d’encadrement doit être pris en compte, les déroulements de carrières des personnels et leur professionnalisation également.

–          Sur une certaine souplesse à introduire d’une école à l’autre.

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