Violences faites aux femmes

Voici le texte du communique de presse  élaboré , par l’association des élu(es) Contre les Violences faites aux femmes, à la suite du procès de Creteil.

Décision incompréhensible face à la situation en France. Il serait grand temps que les violences faites aux femmes soient mieux connues et reconnues !

« Procès de Créteil : un déni de justice

L’association des Elue/es Contre les Violences faites aux Femmes – ECVF – exprime son

incompréhension devant le verdict rendu le 10 octobre 2012 par la Cour d’assises de Créteil, et

s’indigne de l’indulgence des peines et acquittements délivrés, pour des viols en réunion sur deux

mineures, qui se sont déroulés à Fontenay-sous-Bois de 1999 à 2001.

Dans un pays où l’on décompte environ 75000 viols par an, où une femme meurt tous les deux jours

et demi sous les coups de son compagnon, nous ne pouvons que constater une fois de plus que la

justice ne traite pas à égalité les femmes et les hommes.

Ce jugement vient renforcer le fait que les violences sexuelles sur les femmes sont rarement

reconnues (moins de 10 % des femmes victimes de viols déposent plainte, et moins de 2 % des

violeurs sont condamnés).

ECVF tient à souligner les très graves conséquences de ce jugement.

Au-delà du déni de justice adressé aux deux victimes – dont l’une n’est même pas reconnue comme

victime – voilà le message envoyé à la population : les violeurs peuvent continuer à violer en toute

impunité et les victimes, déjà peu nombreuses à porter plainte, ne seront pas entendues… cela ne

sert à rien de porter plainte !

Membres d’ECVF, Association d’élu/es engagée/es dans la lutte contre les violences faites aux

femmes, qui portons le message inverse et nous mobilisons, aux côtés des associations et services

dédiés à la défense des droits des femmes, pour aider les victimes de viol à sortir du silence, nous

pouvons témoigner des plaintes pour violences conjugales et violences sexuelles que nous recevons

chaque jour dans nos permanences.

ECVF tient à s’associer aux justes prises de position des associations féministes qui ont rendu compte

de ce procès consternant, et propose d’ouvrir un grand débat sur cette question de société.

 

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