J’ai assisté à la première du film Handicap et Maternité ce 4 octobre 2012 réalisé par la Mutuelle Nationale des Hospitaliers et le Groupe Pasteur Mutualité. 

Film émouvant  retraçant le parcours de patientes en situation de handicap moteur, sourdes, aveugles ou mal voyantes. Quelquefois rejetées des maternités classiques pour cause d’inaccessibilité des bâtiments ou par gêne des professionnels de santé. L’accueil ne va pas de soi, la table d’examen est parfois inaccessible pour la personne qui ne peut se verticaliser. 

Beaucoup reste encore à faire :

–         Mobiliser, sensibiliser tous les acteurs

–         Former les médecins et les personnels para médicaux

–         Savoir s’adapter et faire preuve d’ingéniosité pour adapter le matériel

–         Considérer tout d’abord la personne handicapée comme experte de son handicap

–         Donner la parole aux parents

–         Favoriser le partage d’expérience avec d’autres parents

Différentes propositions ont été faites lors du débat qui a suivi la projection du film :

–         Envisager d’avoir une équipe adaptée dans chacun des 26 CHRU, pas une équipe uniquement pour la grossesse mais aussi pour le suivi gynéco, la prévention des infections sexuellement transmissible, la contraception. A peine 10 % des femmes handicapées ont un suivi obstétrical.

–         Favoriser par exemple l’accessibilité des établissements et l’équipement adapté

–         Dégager des enveloppes spécifiques dans le cadre des MIG (missions d’intérêt général), des COM (contrats d’objectifs et de moyens) entre les établissements de santé et l’ARS (Agence régionale de santé), envisager une valorisation de la T2A (tarification à l’activité) pour le suivi et l’accompagnement des patientes handicapées car le temps passé auprès de ces femmes est toujours plus conséquent.

Le réseau de professionnels formés est à construire pour que la maternité soit un vrai bonheur pour tous les parents car le désir d’enfant est universel.

 Au sortir de cette projection j’ai décidé d’adresser un courrier au Directeur de l’ARS pour être relai des préoccupations des professionnels et des parents présents.

Ce courrier sera co signé de Cécile Bourdon, Vice Présidente à la Santé du Conseil Régional et moi-même.